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OBSERVATOIRE PANAFRICAIN SUR LES HANDICAPS ( O.P.H.A.)
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OBSERVATOIRE PANAFRICAIN SUR LES HANDICAPS ( O.P.H.A.)
  • Dresser et faire connaître l'état des conditions de vie des pers. handicapées et alerter l'opinion, les pouvoirs publics, et autres sur l'ensemble des manquements observés dans la mise en œuvre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées
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17 novembre 2009

Adrian Qerimi : Lisez-le, C'est une partie de ma vie ! Une opération ratée: Handicapé à vie !

Récit d'une opération qui vire au cauchemar.

  • Suite à un accident du travail, Ismajl Qerimi a dû subir une opération du poignet.

  • Plusieurs années après, le Lausannois se retrouve handicapé à vie.

  • Il dénonce un complot des médecins suisses pour tenter d'étouffer l'affaire.

Après avoir été victime d'un banal accident de travail au secteur triage colis de la poste en 2003, Ismajl Qerimi ne pensait certainement pas que, quelques années plus tard, il allait se retrouver handicapé à vie et sous traitement quotidien de médicaments. Ce qui devait s'apparenter à une simple intervention chirurgicale est devenu le chauchemar d'un homme. Quand un poids de 30Kilos lui tombe sur le poignet, Ismajl ne se doute pas un instant que sa vie va basculer. C'est avec émotion qu'il revient sur le début d'une histoire rocambolesque: <<Ce jour-là, j'au dû être conduit d'urgence à la polyclinique de Vidymed à Ouchy. Deux médecins m'ont ausculté et ils ont découvert une lésion du tunnel carpien et du poignet gauche avec présence d'un kyste palmaire radial. La médication a été un arrêt de travail complet. On m'a prescrit des antidouleurs et le port d'une attelle de maintien pour le poignet. Une injection de cortisone m'a également été administrée. Trois mois après avoir repris le travail, des douleurs sont malheureusement réapparues. C'est à ce moment-là que les médecins m'ont proposé une intervention chirurgicale>>.

Torture quotidienne :

Une intervention banale, pratiquée à la Clinique de la Source à Lausanne, et qui va transformer la vie d'Ismajl en torture quotidienne. <<Aujourd'hui, il est clairement établie que Monsieur Qerimi souffre des suites de l'opération précise Me Mauro Poggia, l'avocat genevois du patient. Que s'est-il réellement passé ce jour-là, c'est là toute la question. On se demande quel geste a bien pu provoquer pareille lésion. Nous allons donc engager une action en justice ces prochains jours afin de savoir quelle faute a été commise ce fameux 26 novembre 2003. Le tribunal mandatera une expertise qui devrait faire la lumière sur cette affaire>>.
Car plus de cinq ans après l'opération, aucune expertise n'a été pratiquée. Une situation rare qui laisse Ismajl Qerimi dubitatif sur les véritables intentions des médecins de l'époque: <<C'est inadmissible de m'avoir laissé dans l'incertitude après cette opération. Par la suite, j'ai dû me rendre à plusieurs reprises en urgence dans différents hôpitaux. Le docteur qui m'a opéré n'a jamais souhaiité pratiquer une seconde opération pour réparer cette erreur, je ne comprends vraiment pas pourquoi on m'a baladé de médecins en médecins à travers tout le pays. J'ai même suivi des séances de physiothérapies et d'ergothérapies forcées. Suite à cela, je me suis retrouvé avec la main complètement fermée>>. Ce n'est qu'après que certains établissements ont tenté de faire passer Ismajl Qerimi pour un cas psychiatrique.

Incompréhension :

Souhaitant faire la lumière sur cette affaire, il se décide à aller consulter avec ses quelques économies hors de Suisse. C'est ainsi qu'il se retrouve en Belgique, au Kosovo (son pays d'origine), en Autriche et en Allemagne. Là-bas, il obtient divers documents attestant que l'opération initale est la cause de ses maux actuels. Aujourd'hui, Ismajl Qerimi est dans l'obligation de suivre un traitement médicamenteux lourd et quotidien: Oxycontin, Neurotin, Sirdalud, Novalgin, Calcium effervescent, Miacalcid, Olfen, Transipeg, Dafalgan et Ventolin. Ceci afin d'apaiser les multiples douleurs. Une situation qui ne lui laisse guère d'espoir. <<Face à toute l'incompréhension dont j'ai été victime, je me retrouve à 30 ans, condamné à rester handicapé à vie. Je souhaite sincèrement que cette histoire ne puisse jamais se reproduire. J'ai demandé de l'aide partout mais on me mène en bateau. Depuis l'opération et mon invalidité, je ne touche ni l'assurance invalidité, ni l'assurance accident, mai simplement le social alors que je n'ai qu'une envie, celle de reprendre le travail. Mais je n'en veux à personne, l'erreur a été faite, je ne peux revenir en arrière, je suis condamné à ce traitement à vie.

Clinique muette :

Malgré la situation critique dans laquelle il a été plongé, Ismajl n'hésite pas à rappeler le courage qui l'anime: <<Je ne vais pas lâcher, je me battrai jusqu'au bout. Il faut simplement savoir que je ne vis plus, je survis. Si je continue cette lutte, c'est d'abord pour ma femme et mon enfant en bas âge>>. Et Me Mauro Poggia de rappeler: << Cette situation n'est pas supportable en termes humains. Heureusement des rendez-vous sont prévus avec le département de la santé de Pierre-Yves Maillard. Ce dernier semble avoir entendu l'appel à l'aide de mon client. Ce que je regrette surtout, c'est le mutisme de la clinique qui n'a jamais été coopérative dans cette affaire. Ils se terrent dans le silence>>. Contacté pour donner son point de vue sur ce cas, Michel R. Walther, directeur de la Clinique de la Source, n'a pas souhaité répondre à nos questions.


Journaliste : Fabio Bonavita
Journal : Lausanne Cité, 4-5 Mars 2009

Note personnel :

Cela fait 6 mois que cet article a été publié devant 120'000 habitants de Lausanne, la procèdure n'a toujours pas été ouverte, malgrès les promesses de l'avocat pour l'ouverture d'une procèdure. En 5 ans, j'ai dû changé 4 fois d'avocats, parce qu'ils refusaient d'ouvrir un procès avec un dossier si solide, suite aux nombreuses pressions de la Clinique et de l'Etat. Le 4ème avocat m'avais fait la promesse d'ouvrir une procèdure le 30 Novembre 2008, ce qui n'a pas été réalisé. Comment dire que la Suisse est un pays démocrate quand elle prend la santé d'un père de famille de 30 ans et nie les faits. Quatres pays EU ont affirmé qu'on m'a injecté un liquide toxique et une vérité qu'on a découvert, qu'en effet l'annestesiste n'était pas présent, mais à la place, ce n'était qu'une infirmière auxiliaire pour officier celle-ci, dans la salle d'opération. Malgrès ces injections, mon poignet et mon bras n'ayant pas reçu l'effet anastésique, j'ai vécu cette opération comme un cauchemarre, je ressentais toutes les douleures, qui par la suite en augmenté et je les ressens sur tout le côté gauche du corps. Sans médicaments, je suis incapable de bouger du lit.
Serais-ce trop demandé que justice soit faite, après tant de souffrance et d'années d'injustice. Il me reste un seul espoir, un procès en cours au centre Européen des droits de l'homme. Si cette dernière chance ne fonctionne pas, je devrais vivre avec cette injustice pour le reste de ma vie !

Ismajl Qerimi et Isabell Qerimi

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